Christine Leconte, Secrétaire générale du CROAIF
23 fév 2016Actualités
Que les architectes se rassurent, nous sommes extrêmement attentifs, à l’évolution du texte et à notre échelle, nous faisons le maximum pour sa réussite.
L’examen de la loi CAP par le Sénat se termine bientôt. Plusieurs amendements défendus par le CROAIF sont en passe d’être rejetés. Quelles sont vos réactions ?
Nous savions que nous n'aurions pas gain de cause sur tous les amendements. Certains se confrontent à d'autres Lois, à des directives européennes et surtout, tous concernent l'essence même de notre discipline, la transversalité inter-ministérielle aux arbitrages complexes. Il était, à mon sens, difficile d'imaginer qu'ils passent tous directement d’autant qu’ils se heurtent souvent à des intérêts particuliers voire partisans et sont supprimés sur des motifs fallacieux… Mais, un amendement déposé est une proposition qui reste, qui est vue et qui peut ressurgir. C'est une première pierre nécessaire. Ces amendements ont interpellé la Ministre qui a répondu sur la plupart : nous savons maintenant comment continuer à agir pour qu'ils existent.
Durant cette période, quelle a été la mobilisation du CROAIF ?
Nous sommes avant tout au côté du Conseil national de l’Ordre et de sa présidente Catherine Jacquot qui est très engagée et fédère autour d'elle une action collective sur ce texte. Nous portons les mêmes demandes.
Nous avons été auditionnés et reçus par la Commission Culture de l'Assemblée puis du Sénat, mais aussi par divers groupes politiques pour éclairer tel ou tel point. Ensuite, nous avons interpellé plusieurs sénateurs sensibilisés au sujet de la qualité architecturale. Enfin, nous avons menés une action de fond en argumentant sur l'importance de nos amendements au regard des enjeux actuels auxquels doit répondre notre profession, tout en étant au service des habitants.
Quelles actions envisagez-vous dans la perspective du passage en seconde lecture à l’Assemblée ?
Nous attendons le vote de la Loi en première lecture au Sénat prévu le 1er mars.
Nous avons déjà pointé les amendements qui ont été rejetés et qui étaient nécessaires pour assurer la qualité architecturale, l'innovation et lutter contre la banalisation progressive de nos territoires. Nous allons reprendre rapidement nos rendez-vous institutionnels et argumenter auprès des élus et des parlementaires pour la réintroduction de ces dispositions. Que les architectes se rassurent, nous sommes extrêmement attentifs, à l’évolution du texte et à notre échelle, nous faisons le maximum pour sa réussite. Beaucoup d'architectes nous interpellent inquiets. Ils souhaitent aider à ce que ce texte, capital pour l'architecture et l’aménagement des territoires, soit un outil efficace au service de l’intérêt public. La profession se rassemble autour des défis de demain, c'est une très bonne chose ! Si nécessaire, en temps utile, nous saurons leur demander de se mobiliser.
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