3 questions à... Aude de Kerangué

20 oct 20223 questions à

Aude de Kerangué, conseillère ordinale en Île-de-France, nous explique les enjeux de la HMONP.

1 – En 2016, le CROAIF a souhaité créer une « Délégation » chargée des liens avec les Responsables « HMONP », en quoi consiste-t-elle ?

À la suite de l’harmonisation des diplômes à l’échelle européenne, les étudiant.es en école d’architecture obtiennent depuis 2007 un diplôme d’État en architecture (DEA) qu’ils peuvent compléter de l’Habilitation à l’Exercice de la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre (HMONP) afin de s’inscrire au tableau de l’Ordre des architectes, pour pouvoir porter le titre d'architecte et exercer la profession d’architecte. Le jury de soutenance de l’HMONP nécessite la présence d’un représentant de l’Ordre.

En 2016, le CROAIF a proposé la création d’un groupe de liaison réunissant les Responsables administratif et pédagogique HMONP des sept écoles franciliennes. L’objectif était de fluidifier la participation de l’Ordre à la centaine de jurys annuels organisés en Île-de-France. Depuis, ce groupe a mis au point des outils pratiques aussi bien pour les étudiants que pour les écoles ou les jurés, comme une cartographie du cursus HMONP en Île-de-France ou des plaquettes présentant le rôle et les missions de l’Ordre en particulier lors des jurys… C’est aujourd’hui un lieu d’échange régulier et précieux entre les écoles et les représentants de la profession.

2 – Quel est le sens de l’engagement de l’institution ordinale en Île-de-France auprès des Écoles d’architecture ?

Dès 2014, l’Ordre a souhaité renforcer les liens avec les écoles d’architecture de la région. Chaque année, l’Ordre anime, dans toutes les écoles franciliennes, un module destiné aux candidats à la HMONP afin de leur présenter l’Institution.

Si, au départ, il s’agissait de faire tomber les idées reçues sur notre institution, il s’agit désormais d’informer sur ce qu’est notre profession réglementée, et surtout des garanties qu’elle offre pour les maîtrises d’ouvrage et la qualité du cadre de vie. Nous avons constitué également un groupe qui réunit fréquemment les président.e.s et directeur.trices des écoles afin d’aborder les grands enjeux de sociétés pour la profession liés à l’Enseignement. C’est également un moyen de porter, ensemble, ces messages au meilleur niveau, notamment auprès du ministère de la Culture, notre ministère de tutelle.

3 – Le 27 octobre, vous accueillez aux Récollets un événement autour de l’enquête « Génération HMONP », pouvez-vous nous en dire plus ?

Cette rencontre est justement née des échanges au sein de la « Délégation HMONP » puis avec les président.e.s et directeurs.trices des écoles d’architecture. À l’initiative du laboratoire de recherches LER-LAVUE (UMR CNRS), qui a diligenté l’enquête nationale « Génération HMONP », et sur la base de ses conclusions, tous les partenaires de la formation sont réunis le temps d’une soirée aux Récollets. Ministère de la Culture, écoles d’architecture, enseignants, tuteurs et tutrices, architectes habilité.es, syndicats, architectes élu.e.s ordinaux évoqueront les liens entre les écoles et le monde professionnel à travers la HMONP, puis plus largement le périmètre du métier d'architecte, aujourd’hui et demain.

Cette soirée s’inscrit dans la continuité des travaux menés depuis dix ans entre le CROAIF et les écoles. Il s’agit de poursuivre ce partenariat pour renforcer les liens entre enseignement supérieur et monde professionnel, au bénéfice des futurs architectes, de la société et du public.  

Aude de Kerangué, conseillère ordinale du CROAIF

 © photo : Isaure Lambert  

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